2009/11/24

Ma plus belle histoire d'amour









Du plus loin, que me revienne,
L'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines,
Lors, j'avais quinze ans, à peine,
Cœur tout blanc, et griffes aux genoux,
Que ce furent, j'étais précoce,
De tendres amours de gosse,
Ou les morsures d'un amour fou,
Du plus loin qu'il m'en souvienne,
Si depuis, j'ai dit "je t'aime",
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et j'ai tourné bien des pages,
Sans les lire, blanches, et puis rien dessus,
C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et mes guerriers de passage,
A peine vus, déjà disparus,
Mais à travers leur visage,
C'était déjà votre image,
C'était vous déjà et le cœur nu,
Je refaisais mes bagages,
Et poursuivais mon mirage,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

Sur la longue route,
Qui menait vers vous,
Sur la longue route,
J'allais le cœur fou,
Le vent de décembre,
Me gelait au cou,
Qu'importait décembre,
Si c'était pour vous,
Elle fut longue la route,
Mais je l'ai faite, la route,
Celle-là, qui menait jusqu'à vous,
Et je ne suis pas parjure,
Si ce soir, je vous jure,
Que, pour vous, je l'eus faite à genoux,
Il en eut fallu bien d'autres,
Que quelques mauvais apôtres,
Que l'hiver ou la neige à mon cou,
Pour que je perde patience,
Et j'ai calmé ma violence,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

Les temps d'hiver et d'automne,
De nuit, de jour, et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous,
Et de vous, perdant courage,
Soudain, me prenait la rage,
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous,
Que le Diable vous emporte,
D'autres m'ont ouvert leur porte,
Heureuse, je m'en allais loin de vous,
Oui, je vous fus infidèle,
Mais vous revenais quand même,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

J'ai pleuré mes larmes,
Mais qu'il me fut doux,
Oh, qu'il me fut doux,
Ce premier sourire de vous,
Et pour une larme,
Qui venait de vous,
J'ai pleuré d'amour,
Vous souvenez-vous ?

Ce fut, un soir, en septembre,
Vous étiez venus m'attendre,
Ici même, vous en souvenez-vous ?
A vous regarder sourire,
A vous aimer, sans rien dire,
C'est là que j'ai compris, tout à coup,
J'avais fini mon voyage,
Et j'ai posé mes bagages,
Vous étiez venus au rendez-vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire,
Ce soir je vous remercie de vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je suis venue pour vous dire,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...
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このコンサートは晩年のものです。彼女は1981年にパリの北にあるパンタンの競馬場で歴史的コンサートをするのですが、毎晩観衆のアンコールに答えて、終わるのは夜中の12時過ぎ。そして彼女はそのコンサートで喉を壊してしまいました。以後彼女の歌い方も深さを追求する形をとっています。ここでの歌い方も、60年代のあの「透き通るような声」とはまた違い、感慨深いものがありますね。  

2009/11/07

マイノリティーの声



ちょうど10年前、1999年のヴェネチア・ビエンナーレの総合コミッショナーはスイス人キュレーターのH・ゼーマン氏だった。彼はまだ無名な作家を沢山集めて、その頃現代美術市場の単なるプロモーション的立場になってしまっていた『ビエンナーレ』を一掃してしまった。そしてこの時は20人近い中国人アーチストが選ばれて話題を呼び、その殆どが国際的舞台では名を知られていない人たちばかりでした。



その中でツァイ・グオチャン(蔡国强 Cai Guo-Qiang)は金獅子賞を獲得した。以来彼は国際的舞台では第一線にいる作家の一人です。(『金獅子賞』もかなり国家が動いたような感もないではないけど。)そして先の北京オリンピックの開会式のヴィジュアル・ディレクターを務めた。



彼の国家的援護を受ける立場でのアートを遠からず批判するのは同じく現在では国際的作家であるアイ・ウェイウェイ(艾未未 Ai Weiwei)だが、この時のビエンナーレで発表された「月蝕」の写真を使った詩的なインスタレーションも新鮮だった。後に彼はスイスの建築家ヘルツォーク&ド・ムーロンと協力し北京オリピックスタジアムの鳥の巣をデザインしている。
いづれにしろ現代の美術市場というものは超資本主義の世界。ゼーマン氏のようなキュレーターが市場を一新したとしても美術界は所詮、世界の金の動きに反映するしかない。。。 無名だった作家たちの作品もほんの数年でオークションに出るようになってしまう。



先の二人のように華やかな活躍ではないが、もっとも僕が感動したもののひとつは上海出身のアーチスト、シェン・ゼン(陳箴 Chen Zhen)の作品だった。彼のインスタレーションは革を張った巨大な椅子の形をした太鼓。観客は自由に革を叩くことができた。ミュージシャンたちによるパーフォーマンスもあった、中でもチベットの坊さんたちによる演奏は凄かった。オリンピック開催も北京に決まり、これから世界の注目になりつつあった中国の影にあるチベット民族の声を響かせたのである。彼は翌年2000年に不治の病 で45歳の若さで他界するが、彼の作品が残したものは大きいと思う。

この時のビエンナーレでは中国人作家以外にも無名の作家の作品が沢山あった。中でもイラン女性アーチスト、シリン・ネシャット Shirin Neshatの作品は印象的だった。題名は『TURBULENT』で「渦巻き」とでも訳せるのか。二枚の画面が向かい合うインスタレーション。一つは男性ヴォーカルが歌う画面で、向かうは黒いヴェールを被った女性ヴォーカルでカメラがぐるぐる彼女の廻りをまわる。そのヴォイス・パフォーマンスには鳥肌が立ったのを憶えている。美しいと思いこんでる男たちの歌声が急に平凡で保守的に見えてくる。。。ヴェールを被らせられたイスラム女性のパワーだ。。。